Gros coup dur pour les Pirates
De nombreux sites pirates ont fermé leurs portes ces dernières semaines. Pour toujours? Difficile à dire. Peut-être, mais comme toujours dans le monde pirate, il y a au moins un successeur. Cela pourrait être plus difficile cette fois-ci, dans la mesure où les acteurs pirates ciblés par les autorités lors de cette ronde étaient considérés comme parmi les plus importants.
L'Alliance pour la créativité et le divertissement (ACE) et la Hollywood Motion Picture Association (MPA) travaillent depuis des années pour mettre fin au piratage, ce qui semble être un objectif impossible, mais elles affirment que le dernier raid a fait un pas important vers cet objectif. Ils ont réussi à fermer le site Web Fmovies, qui était l'un des plus grands fournisseurs de services de streaming de films et de séries populaires. Après le succès de la campagne, ACE l'a qualifiée de « plus grande opération de piratage de streaming au monde ». Les autorités de la ville de Hanoï ont arrêté deux suspects soupçonnés de liens avec le piratage numérique.
Le PDG de MPA et président de l'ACE Alliance, Charles Rivkin, a décrit la suppression de Fmovies comme « une victoire éclatante pour les acteurs, les équipes, les scénaristes, les réalisateurs, les studios et la communauté créative du monde entier ».
La responsable de la protection des contenus de la MPA, Larissa Knapp, a ajouté que les organisations estimaient que cette décision constituait un "message dissuasif fort" pour ceux qui gèrent actuellement des sites pirates similaires pour diffuser du matériel protégé par le droit d'auteur.
Le site Internet a été fondé en 2016 et a réussi à échapper aux autorités, notamment américaines. Récemment, deux autres sites similaires (Aniwave, AnimeFlix) ont fait leurs adieux, ce qui est aussi un coup dur pour les fans de contenus animés. Il n'est pas clair si ACE a contribué à leur fermeture ou si les dirigeants ont décidé de manière préventive que le risque était trop grand.
Bien que le piratage soit le plus souvent associé au vol de propriété intellectuelle, il peut également être associé à de bonnes intentions. Un bon exemple est le contenu qui n’est pas disponible sur un certain marché. Les anime et manga japonais sont des exemples de contenus qui, pendant de nombreuses années, n'étaient pas disponibles en dehors du marché intérieur ou seulement sous une forme limitée. La seule façon de profiter de ce contenu était de faire appel à des amateurs passionnés qui traduisaient le contenu en anglais et dans d’autres langues.
Nous disposons également aujourd'hui d'innombrables services de streaming (Netflix, Disney+...), qui alimentent également le moulin du piratage. Si l’on souhaite accéder au contenu souhaité, il faut s’abonner à plusieurs plateformes et s’accommoder presque chaque année d’augmentations de prix et d’offres souvent moins bonnes.
Bref, il y aura toujours un intérêt pour le piratage, soit en raison de l'indisponibilité du contenu, des prix exorbitants, soit tout simplement parce que le contenu est gratuit. Mais les autorités continueront à chercher des moyens d’éradiquer une fois pour toutes l’esprit de piraterie.